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Ce cycle est com­posé de ren­con­tres thé­ma­tiques autour de la notion de mul­ti­mé­dia. Nous com­prenons cette notion non seule­ment dans son sens courant, attaché à la pro­duc­tion numérique, mais aussi comme une mul­ti­plic­ité de médiums. Notre approche de ce sujet se divise en deux fac­teurs :

1 | Nous avons choisi de créer une revue virtuelle, choix qui ne se jus­ti­fie pas seule­ment par des raisons pra­tiques – dans le sens de coût et d’accessibilité — mais aussi par l'envie d'exploiter les ressources formelles que ce(s) ​"moyen(s)" nous offre(nt). Comme nous souhaitons créer une revue qui réunit pratique artis­tique et réflex­ion cri­tique, le ques­tion­nement sur les lim­ites imposées par l’utilisation du numérique nous paraît très per­ti­nent.

2 | La ques­tion du médium (ou du multi-médium) se trouve au centre de la démarche artis­tique mod­erne et con­tem­po­raine, et revenir sur cette ques­tion, con­stitue pour nous une façon de nous situer dans ce con­texte plus large.
Dans ce cycle, nous allons traiter dif­férents sujets tels que : la notion mod­erne de médium spé­ci­fique, l'émergence de nou­velles formes d’expression artistiques, la réal­ité aug­men­tée, le rap­port entre médium et mémoire, etc…

20 Novembre 2016 | Inter­mé­dia : Émer­gence de nou­velles formes d’expression artis­tique

Dans les années 1960, nous voyons émerger des nou­velles modal­ités d’expression (le Hap­pen­ing, la per­for­mance, l'installation), ainsi que des nou­velles caté­gories d'objets artis­tiques (objet spé­ci­fique, formes mod­u­laires, etc.). L’apparition de ces nou­veaux sup­ports artis­tiques se fait accom­pa­gné par un riche débat théorique sur leur nature, et leur impact esthétique et social. Dif­férents termes seront util­isés pour regrouper ces nou­velles formes artistiques : multi-média, auto-visuel, mixed-media, ou encore celui d’intermedia.
Le mot inter­me­dia, forgé par Dick Hig­gins autour des années 1963/64, se définit, selon l'auteur, comme "une fusion conceptuelle" entre dif­férents médias. Il s’oppose ainsi, par ce con­cept, à la déf­i­ni­tion puriste de Green­berg du médium artistique et à la doc­trine lessingienne de la sépa­ra­tion des arts. Pour l’artiste, l’œuvre d’art n’est pas une entité autonome capa­ble de pro­mou­voir une expéri­ence esthé­tique qui annulerait les données con­crètes du temps/​espace — qui serait ainsi tran­scen­dan­tale. L'œuvre serait, au con­traire, un ter­rain de créa­tion d’un nouveaux lan­gage capa­ble d'exprimer les diverses ques­tions con­cer­nant à notre présent, un espace de partage d’expériences diverses et surtout un milieu d’invention des nouvelles formes de socia­bil­ité.

LIANA LUNA / CURTIS PUTRALK / VIN­CENT POUY­DESSEAU suivi de la présentation des prototypes des oeuvres de VINCENT POUYDESSEAU et de CURTIS PUTRALK pour transfert de support (1)